Un peu d’histoire.

Septembre 1783, sous le patronage du duc Louis-Englebert d’Arenberg, protecteur des Arts, Sciences et Lettre, la Société du Concert, une des plus anciennes du pays, est constituée.

En 1794, La Révolution réduit l’activité musicale, aux seules célébrations de la Juste Punition du Roy des Français et de l’Agriculture et de la Liberté.

Mars 1814, Enghien fête, sous nouvelle occupation, l’intronisation du roi des Pays-Bas, Guillaume d’Orange, tandis que Napoléon gagne les Tuilieries.

En 1832, lors de sa visite, Léopold Ier accepte de devenir membre d’honneur de la Société du Concert. Mais les conflits politiques s’intensifient

En 1833, la Société du Concert est le champ de bataille de virulentes oppositions avec les Orangistes. d’où une seconde société sera créée sous le nom de la Société de l’Union. Les subsides et appointements versés à la Société du Concert lui seront attribués. Les deux Sociétés se disputent, donnent des concerts et des bals simultanément en des endroits distincts de la ville. Les uns réclament la protection du duc Prosper d’Arenberg pour la Société du Concert, les autres de la Régence de la ville pour la Société de l’Union. Cette dernière continue de bénéficier des faveurs de l’Administration communale jusqu’en juillet 1836. Le collège électoral renouvelle complètement le Conseil municipal; les subsides dont jouissait initialement la Société du Concert lui sont rétablis.

En 1845, la Société du Casino apparait. Uniquement organisatrice de fêtes, elle revendique les subsides de la Société du Concert, invoquant son absence de contribution à la prospérité de la ville et à l’embellissement de la kermesse.

La période entre juin 1847 et octobre 1855 fut le siège de tout une réorganisation de ces trois corps de fanfare, d’abord en société d’harmonie, ensuite en Société des Fanfares d’Enghien.

En 1895, la ville est divisée en deux clans, Catholiques et Libéraux. Tout s’affronte, tout est dédoublé, la ville comptera deux fanfares. On célèbre la victoire des uns et donc la défaite des autres au son de ses tambours et trompettes.

En 1903, la Fanfare Catholique, ex Société des Fanfares, à fin de pacification par le bourgmestre, devient la fanfare communale sous l’appellation “Les Vrais Amis”.